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L'histoire de notre voyage à bord du Cachalot (Martinique/Tahiti - Septembre 2013/Avril 2014) puis sur Tere Moana (Transat - Janvier/février 2020)

02 Jan

Les San Blas

Voici quelques nouvelles après notre séjour aux San Blas. L'archipel était magnifique, genre « carte postale » : de minuscules îles à raz du sol, des cocotiers, du sable blanc, des coraux, des dauphins, des pélicans et des poissons multicolores... et, à la différence des BVI, assez grand pour qu'on ne s'y sente pas trop à l'étroit entre les catamarans et monocoques de luxe.

On est d'abord arrivé à Chichime, deux îlots minuscules (genre terrain de foot) peuplés de touristes dont certains sont arrivés il y a déjà bien longtemps, voire se sont échoués. Wil m'aura fait remarqué qu'ils étaient tous Bretons, pire, tous Finistériens... Enfin, ces marins qui ne naviguent plus ou presque plus ne sont pas si mal accueillis que ça par la population locale, une famille Kuna. Ils jouent les sauveteurs pour les plaisanciers qui se prennent les cayes dans les passes.

Le jour de noël après avoir mangé nos toasts aux langoustes, nos gésiers de canard en boite et bu du vin chaud (même s'il faisait déjà chaud!), nous avons fait route sur Lemon Cays. Nous y avons passé de longues heures à la recherche de poisson. Au final, nos trois petites prises ont fini en blaf – une vieille, un poisson lézard et une petite raie (ce coup-ci, Mireille, les recettes sont en pièce jointe). Le lendemain, nous avons trouvé un lambi dans vingt centimètres d'eau ! Enfin, se contenter de se nourrir de sa pêche est quand même compliqué : nous étions ravis de voir la « lancha » arriver avec des fruits et des légumes frais, tout autant que de boire une bière fraîche chez les Kunas de Lemon Cays.

A quelques heures de navigation à l'Ouest, Cayes Holandeses. Notre objectif était de découvrir cette grande île inhabitée tels des « Robinsons Crusoé ». On aura compris pourquoi personne ne l'habite : elle est recouverte de sand flies (mouches qui piquent). Après cinq minutes à terre, tenir était impossible. Dans l'eau, de beaux coraux, un poulpe et de nombreux poissons mais aussi des méduses. Le matin, on a été réveillé à l'aube par des Kunas vendant des Molas (Tissus brodés locaux). Puis problème électrique, l'électricité fournie par les panneaux n'arrivait plus aux batteries. En plus, le mouillage était pas top : on avait dérapé pas mal durant la nuit. Bref, on a quitté rapidement Koh Lanta...

Notre quatrième arrêt : Coco Bandero Cays, encore au Sud Ouest. La nav' s'est faite au moteur mais valait le coup. Ces trois îlots ont tout des îles paradisiaques : ni mouche, ni méduse, un beau tombant à quelques mètres de la plages avec des coraux gigantesques et un courant important ramenant toute sorte de poissons. Le premier jour, Wil y aura vu un beau barracuda d'un mètre cinquante. Le lieux semblait en effet propice aux prédateurs. La pêche a été bonne : le barracuda semblait peu commode (on était visiblement sur son territoire), mais une belle carangue est passée près de notre fusil harpon. Le deuxième, une famille de requins : trois bêtes de deux mètres... qui selon le Capitaine étaient des requins dormeurs. Lorsque j'ai dit à Wil que tous les requins dormaient en s'arrêtant dans le courant, il a eu un doute.

Enfin, nous sommes arrivés à Nargana, une des îles les plus peuplées. A première vue, pas vraiment une île paradisiaque : bruit de réacteurs permanent, probablement une centrale électrique, pas plages de sables fin mais des ordures et des baraquements à la place des cocotiers. Au final, on dirait plutôt une décharge. Toutefois, près un premier tour dans les rues, les gens sont vraiment chaleureux. Ce coup ci, Wil n'est plus « El commandante » mais en toute simplicité « Jésus ». Un habitant lui a même offert un citron pour avoir l'honneur de lui tapoter la tête. Va savoir, ça porte peut-être bonheur. Ici, pas de bars de touristes, pas de vente de molas... d'ailleurs tout le monde s'habille comme partout dans le monde. L'accoutrement « traditionnel » semble réservé aux îles plus touristiques. Le jour du réveillon était très simple : tout le monde s'amasse sur la place, boit des bières, attend minuit et se souhaite enfin « Feliz Ano nuevo ». Ensuite, ils brûlent des pantins... Enfin, c'était sympa.

Nous sommes de retour à Portobelo. Après demain nous partons avec Greg pour l'aider à faire passer son bateau du côté Pacifique. On va ainsi s’entraîner pour le nôtre. Son bateau étant de Douarnenez, je suis assez contente de passer le canal avec pour ma première.

Bonne année 2014 à tous de notre part et n'hésitez pas à nous envoyer de vos nouvelles...

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G
Ahhh ça y est Wilou est enfin présentable avec la barbe coupée!! C'est chouette!! Merci pour les fotos!! Bisous
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E
Mes Agneaux!<br /> Bonne année!!!!!<br /> Meilleurs voeux de belle navigation, d'embruns dans les cheveux, d'étendue marine, de peches fructueuses!!!!<br /> Entre le départ de Guyane, le petit mois en France et l'arrivée en Guadeloupe, je n'avais pas trouvé le temps de vous lire et encore moins de vous écrire.<br /> Je me suis fais une session de rattrapage ce soir.<br /> J'aime beaucoup le ton du blog, je crois que c'est toi Virginie qui écris, non?<br /> C'est très vivant, très sincère, plein de petit humour.<br /> Un régal.<br /> J'avoue que quand ça fait référence à la navigation je ne comprends pas tout du tout, mais ça met dans le bain!<br /> Nous sommes de notre coté en phase d'installation en guadeloupe, c'est cool, les choses prennent doucement une bonne tournure.<br /> Quand pensez-vous passer le canal?<br /> J'essaierai de vous capter sur le site avec la webcam en temps réel.<br /> Je vous embrasse tres fort.<br /> Vous avez encore votre numéro de portable?<br /> A bientot<br /> et bon vent<br /> El Pakonten
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