Plus que 324 miles à parcourir m'indique l'ordinateur ce matin ! J'ai passé la longitude de la Guyane et je suis en face du Surinam mais à très bonne distance ! La survente a progressivement diminuée durant la nuit, et ce jour, j'ai 17 nœuds établis ; c'est parfait : ce qu'il faut pour avancer en étant moins secoué... La météo confirme que le vent ne doit pas passer sous les 15kts avant demain après midi, ce qui me laisse 24 bonnes heures de voile. Si le vent tombe vraiment, je pourrai faire les 200 milles finaux au moteur ! Ça commence à sentir la langouste et le Ti punch !
Je continue de bichonner mon régulateur d'allure : il en mange du bout ! J'aurai intérêt à tout changer et mettre de la qualité à la place ! Les poulies sont limites trop petites pour ceux fournis, ça frotte, ça rague même sur la platine... Enfin, il a quand même fait l'essentiel de la transat à barrer à ma place !
Voilà maintenant 3 à 4 jours que je vois des sargasses en surface : d'abord quelques poignées d'algues par-ci par-là, mais aujourd’hui, j'en vois en permanence défiler autour du bateau ! Ces algues sont dues à la pollution et au réchauffement climatique et viennent s'échouer sur toute la côte Ouest des Antilles, transformant de jolies plages en dépotoirs puants ! Dans certains quartiers, déjà à l'époque où j'y habitais, l'air était difficilement respirable par moment ! Apparemment, le phénomène s'est accéléré en moins de 10 ans. Mon pote Maurice, qui y habite, m'a d'ailleurs averti de faire attention en arrivant car ils ont installé de grands filets sur la côte pour limiter les dégâts...
C'est triste de voir en direct les dégâts qu'on provoque ; c'est encore plus inquiétant quand on est parent !